La réaction face au coronavirus, la panique, voire l'hystérie, sont incompréhensibles. Il est assez impropre de parler de reprise de l'épidémie, qui en réalité ne fait que progresser à un rythme variable. On ne peut éviter les décès : lorsqu'on parlait d'aplatir la courbe, il s'agissait de les reporter à plus tard, pour limiter le pic épidémique et la saturation du système de santé. On a l'impression que les gens et même les politiques attendent les vaccins comme le Messie, que ce soit par naïveté, ou par lâcheté, parce qu'ils ne...
L'on n'a de cesse, en cette année 2020, de nous rappeler à chaque instant que nous traverserions une crise sanitaire sans précédent. En réalité, le problème est beaucoup plus vaste : nous assistons à un naufrage politique qui pourrait affecter durablement nos sociétés.
Le choc du jour, à propos des grenouilles vertes Pelophylax kl. esculentus, hybride de P. lessonae et P. ridibundus :
Ces taxons d'origine hybride présentent cependant un mode de reproduction tout à fait particulier qui ne respecte pas la transmission mendélienne classique. En effet, ils se maintiennent à l'identique de génération en génération en se reproduisant le plus souvent avec l'une de leurs espèces parentales, plus rarement entre eux. Ceci est rendu possible par une originalité de leur méiose : les hybrides ne transmettent dans le cas le plus fréquent que les gènes d'un des parents...
Avalanche de courriels en ce matin du 1er octobre 2015. La télévision française a osé couvrir, rapportent certains organisations nord-catalanes, le lendemain des élections du 27 septembre, le cas catalan et le processus d'indépendance. L'émission de France 5 « C dans l'air » titre « Risque catalan et contagion indépendantiste » ; ils n'en fallait pas plus pour que l'on dénonce une émission caricaturale, bourrée de clichés, qui a choqué profondément des milliers de Catalans, et qui serait pure « désinformation ». Il faudrait « exiger » réparation immédiatement. Et ce, en signant une pétition électronique, outil ultime, on le sait, pour obtenir plus de justice.
Cela fait treize mois aujourd'hui, mardi 11 février, qu'Aaron Swartz s'est donné la mort. En son honneur, partout sur le Réseau, a lieu «The Day We Fight Back», le jour où nous contre-attaquons, qui vise à dénoncer en particulier la surveillance généralisée, d'où la bannière que vous devriez voir sur cette page.
Ma contribution, à part cet article de blog et cette bannière éphémère qui devrait apparaître, a consisté à parler de lui samedi dernier à l'occasion de la réunion bimensuelle du groupe d'utilisateurs de logiciels libres de Perpignan.
Né en 1986 à Chicago, mort à 26 ans à Brooklyn, Swartz est entré à titre posthume en juin 2013 a l'l'Internet Hall of Fame. Militant et hacktiviste d'Internet, il participe très jeune à des projets cruciaux pour un Internet et un Web ouverts. Vers l'an 2000, il collabore avec le W3C s'agissant de standards comme RSS, et plus tard avec Lawrence Lessig sur les licences Creative Commons, qui permettent de diffuser des œuvres de manière ouverte. Il gravite aussi autour de l'Internet Archive et de l'Open Library.
Le groupe local de contributeurs au projet OpenStreetMap de Catalogne Nord organise le 1er juin à 11 h du matin à Collioure une cartopartie (rendez-vous sur la plage du Voramar).
OpenStreetMap crée et fournit des données géographiques libres, telles que des cartes routières ou cyclables, à quiconque en aura besoin. Cet outil est né parce que la plupart des cartes que vous pensez libres ont des restrictions légales ou techniques qui nous empêchent de les utiliser de façon créative, productive ou innovante.
Une cartopartie est un rassemblement de gens qui s'intéressent à ce projet, qu'ils soient ou non des contributeurs habituels, et ne nécessite aucune connaissance technique préalable. Nous parcourrons à pied, par groupes, la commune de Collioure, répertoriant, selon le thème choisi :
Nous vivons des temps difficiles. Diverses entités maléfiques sans foi ni loi veulent faire entrer l'humanité dans un âge noir de la connaissance et de la culture en s'accaparant le Réseau et en le réduisant en pièces. Je veux bien croire qu'il y a cinquante manières de détruire le réseau ;-) Profitez du talent musical de M. Weinstein, grand défenseur de la neutralité des réseaux, qui nous enjoint régulièrement à considérer les « nouvelles techologies » avec un peu plus de bon sens ! (D'habitude il se contente de taper sur un clavier, rassurez-vous.)
Une nouvelle étoile luit au firmament du monde de la randonnée dans les Pays Catalans : L'Alguer, joyau sarde qui doit rester dans un coin de notre cœur pour toujours, miraculée de l'histoire, a réussi cette année l'impossible, en organisant le 35ème aplec excursionista. Je remercie tous ceux qui ont porté ce projet à terme, et j'espère que cet évènement marque le point de départ de relations toujours plus fortes avec la Barceloneta.
À l'Alguer, il faut y aller, et y retourner. J'avais déjà eu l'occasion de la visiter avec un ami en 2007, et c'est toujours avec la même joie que je parcours les rues de la ville, ainsi que les murailles qui dominent la mer et offrent une vue imprenable sur Capo Caccia, tout en entendant de temps en temps le catalan d'outre-mer.
Il était aussi très agréable, évidemment, de pédaler à travers le maquis de la punta del Lliri, de nager dans des criques inoubliables, de parcourir la côte sarde à pied, et de contempler le coucher de soleil, quand l'astre majeur se perd peu à peu dans la mer.
Me voici revenu du Madres. Je ne connaissais pas ce morceau de montagne. Nous sommes partis du Col de Jau (celui qui marque la limite avec l'Aude, il ne faut pas le confondre avec le col de Jou près de Mariailles...), et montés par la forêt. Quand on arrive à l'étage alpin, passé le premier orri, on est submergé par le paysage. La vallée de la Castellana, particulièrement spacieuse en cet endroit, laisse place au Salt del Burro, particulièrement majestueux. J'ai pu y photographier un group d'isards, surpris par mon arrivée, qui défilaient devant moi. Ils étaient entre trente et cinquante.
Tout en haut, le regard porte sur une bonne partie du Capcir ; on aperçoit distinctement le lac de Matemale et les Angles.
Nous sommes descendus par le Bernat Salvatge, qui touche presque le pic du Madres, à travers des prés emplis de colchiques.
Il y a des jours où on a des idées pour le moins curieuses. Nous avions prévu de monter sur la Pique d'Endron en Ariège, au-dessus de Vic de Sòs (français Vicdessos, ce qui est un barbarisme du même acabit que Castelnaudary). Il va de soi cependant que dans ce pays l'eau est omniprésente, et il fallait bien sûr qu'il pleuve des cordes juste ce jour, nous avons donc changé de plan et sommes restés à basse altitude.
L'Ariège, comme la part pyrénéenne de la Catalogne, et de manière générale l'est des Pyrénées, est le pays du fer. Des mines du Rancier, comme à Batère ou à Mantet, on extrayait ce minerai jusqu'en 1929. Depuis le Cabré, en aval de Vic de Sòs, on peut suivre un chemin qui longe tout d'abord cette fantastique cascade du Carracou, et ensuite mène aux entrées des mines qui ont été creusées siècle après siècle. Les entrées les plus anciennes sont situées le plus en altitude, il y a même tout en haut des traces d'exploitation datant du néolithique.
Aujourd'hui le bois a retrouvé son expansion maximale, mais il faut garder à l'esprit que, il y a cent ou cent cinquante ans, avec le pastoralisme et le fonctionnement des mines — les forges dites « à la catalane » dont on se servait également en Ariège consommaient un volume astronomique de bois — il ne restait pour ainsi dire plus un arbre, si bien qu'on finissait par porter le minerai en Coserans pour le traiter. Aujourd'hui le problème est inversé ; comme le bois n'a plus guère de valeur économique, les propriétaires ne nettoient plus les forêts, qui représentent un danger pour les villages alentours.