L'aubépine ou Crataegus est un genre appartenant à la famille des rosacées. Dans les vignes du Roussillon, comme dans bien d'autres endroits en Europe, elle cohabite avec d'autres rosacées : le prunelier (Prunus spinosa), et l'églantier (Rosa canina). Leurs baies m'ont toujours intrigué, de par leur forme, la couleur rouge qu'elles ont lorsqu'elles sont mûres, et les feuilles découpées qui les entourent (voyez l'observation ci-dessous, cliquez pour visualiser plus de photos).
Les flores citent une sous-espèce de Crataegus azarolus nommée C. ruscinonensis, qui serait donc endémique du Roussillon, mais il semblerait que celles que j'ai chez moi soient C. monogyna, reconnaissables à leur unique noyau.
Quoi qu'il en soit, toutes les espèces sont comestibles, on peut en faire du sirop ou de la gelée — crues, les baies sont trop astringeantes. Cette année, j'ai donc décidé de sortir des sentiers battus et d'utiliser un fruit un peu moins standard pour faire de la gelée. Les recettes que j'avais recommandaient de les mettre à bouillir après les avoir lavées pour les faire éclater, mais pour ma part je dois dire que, tout compte fait, cette méthode s'est révélée passablement inefficace, et que j'ai fini par les écraser au presse-purée. Ensuite je les ai pressées comme j'ai pu dans un chinois pour en récupérer le jus, que j'ai pesé pour le mélanger à la même quantité de sucre. Puis je l'ai mis à bouillir, à feu vif puis doux, jusqu'à ce que la gelée obtenue soit suffisamment épaisse pour adhérer à une assiette froide, avant de la verser dans un pot à confiture.
La gelée m'est restée un peu trop épaisse, assez pour que je torde la cuillère lors de la dégustation le lendemain ! Je suppose que je l'ai laissée trop longtemps sur le feu, à moins que ce ne soit dû à la teneur élevée en pectine des baies. Elle était néanmoins tout à fait mangeable.